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InformationsPublié le 27 novembre 2025

Petites actions, grands effets – la coopération au développement au quotidien

En tant que responsable locale des programmes de santé à l'ambassade de Suisse à Harare, Matewe Rumbidzai Praise jongle quotidiennement entre politique, société et coopération au développement. Son travail quotidien montre que les petits pas peuvent avoir un grand impact. Malgré des ressources limitées, des obstacles numériques et des défis croissants, Rumbi reste optimiste et engagée pour améliorer les soins de santé au Zimbabwe et en Zambie.

Matewe Rumbidzai Praise regarde la caméra.

La journée de Rumbidzai Praise Matewe commence tôt. Sur le chemin du travail, elle écoute des podcasts en français afin de se préparer pour sa leçon matinale. La langue de Molière lui donne du fil à retordre, mais elle la stimule intellectuellement. Il lui faut près d’une heure pour se rendre au travail tant le trafic matinal est dense à Harare. Lorsqu’elle passe la porte du bureau, elle est tellement immergée dans la langue française qu’elle salue ses collègues d’un retentissant «Bonjour tout le monde!».

Rumbi travaille pour la Direction du développement et de la coopération (DDC) au sein de l’Ambassade intégrée de Suisse à Harare, au Zimbabwe, en tant que chargée de programme locale dans le domaine de la santé. Seule personne responsable de ces questions pour le compte de la DDC au Zimbabwe et en Zambie voisine, elle s’attelle à cette mission passionnante et très variée, consciente des nombreuses responsabilités que cela implique.

Son bureau se trouve près de l’entrée. Elle est à peine installée que les premiers collègues s’arrêtent déjà pour la saluer. Dans cet environnement animé, l’ouverture, le soutien et l’échange ne sont pas de vains mots. Avant de commencer ses réunions, Rumbi organise sa journée. Le travail administratif joue un rôle important dans la coopération au développement. Rumbi prépare les réunions avec les organisations partenaires, assure la coordination avec les services gouvernementaux et contrôle les rapports. Elle travaille souvent sur des thématiques importantes, comme la pauvreté, la santé publique, l’accès au diagnostic et la couverture sanitaire universelle.

L'équipe de la DDC se tient en demi-cercle sur un balcon et regarde la caméra.

Un rendez-vous important est prévu dans l’après-midi: le chef de la coopération internationale rencontre pour la première fois le maire de Harare afin de discuter d’une éventuelle collaboration. De tels échanges fournissent des informations précieuses sur les besoins du gouvernement, les domaines dans lesquels un soutien est nécessaire et le fonctionnement de l’État. Cet exemple illustre bien la complexité du poste de Rumbi, qui touche à la fois à la santé, à la politique et au social.

Toutes les deux semaines se tient le forum sur la santé, où tous les partenaires actifs dans ce domaine au Zimbabwe et en Zambie partagent ouvertement des idées et échangent sur les défis qu’ils rencontrent et les solutions envisagées. Les discussions sont directes, parfois critiques, mais toujours constructives, et Rumbi apprécie cette ouverture.

J’aime pouvoir innover, créer et sortir des sentiers battus: c’est là à la fois mon plus grand défi et l’aspect le plus passionnant de mon travail.
Des personnes sont assises en cercle, devant elles se trouve une table avec du matériel médical.

Les défis ne manquent pas. La baisse des moyens alloués à l’aide bilatérale se fait également sentir au Zimbabwe et en Zambie. De nombreux pays donateurs réduisant leurs contributions, les gouvernements locaux sont contraints de reconnaître davantage leurs responsabilités, mais le fossé entre prise de conscience et action concrète reste important. En outre, la numérisation croissante du travail représente également un défi dans un environnement où l’accès à Internet ne coule pas de source.

Malgré tout, Rumbi reste optimiste. Si le Zimbabwe et la Zambie sont de plus en plus affectés par les conséquences du changement climatique et des catastrophes naturelles et connaissent des crises sanitaires fréquentes, l’environnement social reste stable. La prise de conscience de ces enjeux progresse, tout comme la volonté d’explorer de nouvelles voies.

Lorsqu’elle éteint son ordinateur en fin de journée, Rumbi repense à toutes les discussions, aux décisions prises et aux petits progrès accomplis. Exigeant sur les plans intellectuel, humain et organisationnel, son travail lui apporte beaucoup: il est porteur de sens, la motive et lui donne le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand. Sur le chemin du retour, elle écoute Urban Grooves, de la musique populaire dont les sons et les paroles évoquent la vie quotidienne au Zimbabwe.

Contact

Direction du développement et de la coopération (DDC)
Eichenweg 5
3003 Berne